La Vallée fait sa Transition est de retour pour une journée thématique entièrement consacrée à l'eau. Ce sera l'occasion de découvrir localement notre rapport à l'eau d'un point de vue historique, artistique, mais surtout scientifique. Le but ? Étudier l'évolution de notre rapport à l'eau en période de dérèglement climatique.
Rendez-vous le samedi 9 novembre 2024, dès 9h30, au théâtre de Sainte-Marie-aux-Mines.
Fresque sur l'eau - De 10h à 13h - Tout public
Animée par Hop'la Transition
Cet atelier permet de construire une vision globale du cycle de l’eau, grâce à un jeu de cartes qui est mis en place par les joueurs selon 4 lots : le cycle naturel de l’eau, le cycle anthropique de l’eau (influencé par l’homme) ainsi que les impacts de l’Homme et du changement climatique sur ces cycles. Un échange permet ensuite de discuter des mesures individuelles et collectives qui peuvent être prises.
Pour en savoir plus.
Visite guidée sur l'histoire de l'eau dans le Val d'Argent - De 14h à 15h30 - Tout public
Animée par David Bouvier
La rivière de la Lièpvrette est un élément essentiel dans le Val d’Argent. Elle crée un lien physique entre les communes. Elle joua le rôle de frontière dès l’époque médiévale. Matière première nécessaire au fonctionnement de l’industrie minière et textile, l’eau a servi de moteur au développement économique du Val d’Argent dès le 16ème siècle. Arbres et arbustes poussent le long de ce cours d’eau et de ses affluents, rythmant ainsi le paysage du territoire.
Spectacle "Au fil de l'eau" - De 16h à 16h30 - Tout public
Par l'Ensemble Atrium
C’est l’histoire d’une journée au bord de l’eau avec les gestes simples du quotidien (réveil, toilette, repas, découvertes, jeux…) qui fait prendre conscience implicitement au jeune public que l’eau vient du plus profond de la nature et qu’elle traverse tout un cycle avant d’arriver jusqu’à eux.
Les deux musiciens/comédiens sont les gardiens de cette rivière particulière avec cascade, fil d’eau, pont suspendu et autres dispositifs où ils honorent l’eau dans une sorte de symphonie aquatique.
La musique, en lien avec l'eau, est au cœur du spectacle par des jeux rythmiques aquatiques (clapotis, jets, eau de la cascade) et des instruments joués dans l'eau ou sur l'eau (tambours d'eau, bambouteilles, tuyaux à bulles)...
Conférence sur le cycle de l'eau en montagne :
comment le changement climatique modifie le fonctionnement hydrologique de ces châteaux d'eau naturels ?
De 17h à 18h - Tout public
Animée par Marie-Claire Pierret, de l'Observatoire Hydro-Géochimique de l'Environnement d'Aubure, université de Strasbourg
L’OHGE est un SNO SIC (Services Nationaux d'Observation - Surfaces et Interfaces Continentales) depuis 2007 mais son site d’observation, le bassin versant du Strengbach (80ha) est étudié depuis 1986, ce qui en fait un des observatoires suivi de la Zone Critique les plus anciens dans le monde. Il dispose de séries temporelles géochimiques, météorologiques et hydrologiques de plus de 35 ans. Cet écosystème granitique forestier est situé en moyenne montagne (Aubure, massif des Vosges, 880 à 1150 m d’altitude).
Les différentes missions que se fixe l’OHGE s’orientent autour de 5 axes principaux :
• être un observatoire, une sentinelle du milieu naturel et mettre à disposition les données acquises,
• être un laboratoire naturel opérationnel servant de support pour des travaux de recherche permettant de tester et valider de nouveaux traceurs, outils, modèles, méthodologies,
• être un outil de formation dans les différents niveaux universitaires (L, M, D),
• être un outil de communication scientifique scolaire et grand public,
• être un outil de conservation et d’archivage d’échantillons naturels (eaux, sols, roches, carottes profondes, végétaux….).
Conférence sur la GEMAPI :
la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations dans le Val d'Argent
De 18h à 19h - Tout public
Animée par Philippe Russo de l'Agence de l'eau
La restauration du fonctionnement naturel des écosystèmes aquatiques est essentielle pour atteindre le bon état des eaux et peut contribuer à la protection des populations face aux crues. La loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique a ainsi créé une compétence relative à la gestion des milieux aquatiques et à la prévention des inondations : la GEMAPI. Confiée aux communes et à leurs groupements le 1er janvier 2018, cette double approche « milieux aquatiques » et « inondations » devient un nouvel enjeu fort pour les collectivités.
Conférence sur la sobriété hydrique en France - De 20h à 22h - Tout public
Animée par Ilian Moundib
Cette conférence visera dans un premier temps à décrire précisément l’impact du changement climatique sur la ressource en eau en France et à mettre cette dynamique au regard de nos usages. Nous verrons que bien qu’il accélère le cycle de l’eau, le changement climatique n’est pas l’unique cause des épisodes de pénurie que nous avons pu rencontrer lors de l’été 2022. Les phénomènes de sécheresse et d’inondation ne sont en réalité que les deux faces d’une même pièce : ils sont les conséquences d’une dégradation de la santé de nos sols. Imperméabilisés, tassés, stérilisés, ils perdent peu à peu leur capacité d’infiltration et de retenue de l’eau précipitée. Le changement climatique, en augmentant la fréquence et l’intensité des sécheresses météorologiques et des précipitations extrêmes, révèle, en réalité, la mort lente des écosystèmes régulateurs du cycle de l’eau.
Nous rentrerons ainsi dans une description sectorielle de nos usages de l’eau. Nous verrons que, pour l’agriculture, les modes de cultures trop intensifs en eau comme ceux du maïs, largement destinés à l’export et à l’alimentation animale, vont être rendus non viables et même confiscatoires vis-à-vis des autres usagers, la faute à des recharges d’eau souterraine de plus en plus contraintes. Les conséquences sanitaires des rejets de polluants agricoles comme industriels vont largement s’aggraver du fait d’une quantité d’eau plus faible pour les diluer. La diminution des débits et le réchauffement des eaux vont affecter les productions électriques et industrielles.
Dans ce contexte, il revient à la puissance publique d’arbitrer des conflits d’usage qui pourraient régulièrement dégénérer en guerre de l’eau. Qui doit avoir un accès prioritaire à la ressource et pour quels usages ? Nous verrons que pour institutionnaliser la sobriété hydrique en France, trois piliers sont à construire. Il nous faut proclamer et définir les modalités d’un droit d’accès universel à l’eau issue d’un traitement de qualité et permettant de garantir à chacun des conditions d’hygiène compatible avec une vie digne. Il nous faut ensuite travailler à régénérer le grand cycle en transformant profondément les modalités d’aménagement du territoire : c’est le paradigme de l’hydrologie régénérative. Enfin il faut rénover les institutions de l’eau et les modalités de l’action territoriale pour expérimenter une gestion de la ressource comme un bien commun.
Renseignements et inscriptions : 03 89 21 34 13 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.